Histoire

NOTRE HISTOIRE EN QUELQUES DATES :

 1492 à Pérouse (Italie)

Le premier « Mont de Piété » ouvre ses portes avec une vocation clairement sociale : lutter contre l’usure et la pratique de taux d’intérêt excessifs et permettre à la population de mettre en gage n’importe quel objet contre le prêt d’une somme d’argent.

1610

Le 1er Mont de Piété nait en France en Avignon, alors terre pontificale. Le prêt sur Gage est légalisé par l’approbation pontificale du Pape Paul V en 1612.

1637

Médecin protestant, père du journalisme et éditeur de « La Gazette », Théophraste Renaudot met sur pied un bureau de ventes à grâce, troques et rachats de meubles et autres biens

1673

A Marseille, les populations, accablées par l’usure qui les dévorait, tentèrent d’échapper à son emprise. C’est ainsi que fût crée Le Mont de Piété à Marseille, destiné à procurer, en cas de besoin, le crédit nécessaire, à des taux réduits et parfois gratuitement.  Cette œuvre, approuvée en 1688 par l’Evêque de la ville, fût le résultat de la générosité de notables, tel Monseigneur de Forbin de Janson. Un don considérable de Jean de Puget, membre d’une des plus illustres familles de Provence, a accéléré la reconnaissance de l’Etablissement. Il prit la résolution d’élever le Mont de Piété à la hauteur d’une institution publique.

 1789

La révolution de 1789 faillit être fatale aux Monts-de-Piété. Le crédit n’existant plus, la loi du 23 juin 1794 prescrira les dégagements  » gratis  » sans que les engagistes puissent être tenus à payer aucun droit ni intérêt. Révolution Française oblige, le Mont de Piété de Marseille est placé sous la tutelle de la Municipalité.

1798

L’Etablissement est fermé suite aux troubles révolutionnaires. Sous le Directoire, on vend les derniers gages et on renvoie les employés. Ainsi disparait de la chaîne socio-charitable cette institution deux fois séculaire et qui avait maintes fois servi les intérêts des classes populaires défavorisées.

1801

Le Ministre de l’Intérieur souhaite un rétablissement des anciennes institutions de bienfaisance. Le nouveau chef du peuple français, Napoléon Bonaparte, se donna pour tâche de restaurer les institutions de bienfaisance, parmi lesquelles les monts de piété. Il dotera l’institution de nouveaux fondements en vue de lui assurer solidité et stabilité.

1802

Réouverture du Mont de Piété de Marseille par le Préfet des Bouches-du-Rhône, Charles Delacroix.

24 juin 1851

Loi sur les Monts de Piété : ils deviennent des Etablissements Municipaux d’Utilité Publique.

24 octobre 1918

Un décret les renomme « Caisses de Crédit Municipal » et les autorise à recevoir des dépôts publics, puis à proposer des compte-chèques un an plus tard.
Les crédits municipaux deviennent des « banques ».

11 juin 1954

Loi autorisant l’octroi de prêts personnels aux fonctionnaires, avec prélèvement direct sur leurs traitements.

 20 mai 1955

Les Crédits Municipaux deviennent des établissements publics d’aide sociale dotés de la personnalité morale et d’une autonomie financière.

1970

Le Crédit Municipal de Marseille déménage au 16 rue Villeneuve, 13001 Marseille.

24 janvier 1984

La loi bancaire autorise le Crédit Municipal à effectuer toutes les opérations bancaires en tant qu’Etablissement de crédit.

15 juin 1992

Leur statut d’Etablissement Public Administratif communal de crédit et d’aide social est confirmé, ainsi que leur monopole des prêts sur gage. La Municipalité de Marseille décide de mettre un terme aux activités bancaires de l’Etablissement. Mais ce dernier continue son activité de prêt sur gage, ouvert à tous et de placement.

1997

Au Crédit Municipal de Marseille, les activités de prêts personnels reprennent, mais uniquement pour les fonctionnaires de la ville.

1998

Les prêts personnels sont désormais ouverts aux fonctionnaires des trois fonctions publiques, ainsi qu’aux agents assimilés.

2014

Mise en place de l’activité Microcrédit en partenariat avec le Centre Communal d’Action Sociale de la Ville de Marseille.

 

L’EMBLEME DU GRIFFON

Le symbole qui représente le Crédit Municipal de Marseille est un griffon : il s’agit de l’emblème choisi par le tout premier Mont de Piété ouvert à Pérouse, en Italie, en 1462.
Le griffon ou grype est une créature présente dans plusieurs cultures anciennes, notamment les cultures mésopotamienne, grecque puis romaine, dans lesquelles il était associé aux divinités et aux héros locaux. Selon la légende, cet animal mythologique gardait les mines d’or d’Apollon dans le désert de Scythie.
Il est généralement représenté avec le corps d’un aigle (tête, ailes et serres), greffé sur l’arrière d’un lion (abdomen, pattes et queue) et muni d’oreilles de cheval.
Selon les époques, on lui donna différents noms et notamment « Le sauveteur ».
Au Moyen-âge, il était considéré comme un animal réel, de la famille des oiseaux, et on le retrouve dans de nombreux bestiaires et encyclopédies de l’époque. Il fut également beaucoup utilisé dans les armoiries et les écussons.